Discussions générales | Electrique | Mécanique | Vie courante | Occasion | Sport auto | Véhicules spéciaux | Anciennes |
« 17 » »» | Répondre |
|
Page précédente 1 2 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Page suivante |
1041 messages 44062 vues |
![]() |
Micka38 | ![]() On connait finalement le nouveau CHR depuis fin 2021. ![]() ![]() ![]() ![]() |
Toniciano | ![]() C'est pas le bZ2X ça ? |
caraddict | ![]() https://www.caradisiac.com/comparatif-l-election-de-notre-toyota-gr-preferee-au-turini-199064.htm ![]() |
Clionrj | ![]() Article canadien, elle viendra en Europe ou pas https://www.guideautoweb.com/articles/64966/toyota-corolla-cross-2022-du-grand-toyota/? (Toyota Corolla Cross 2022 : du grand Toyota - Guide Auto) ![]() |
ctncrsp | ![]() ![]() |
caraddict | ![]() @Clionrj y a 36 articles français qui répondent à ta question... Elle est déjà vendue en Belgique et dans d'autres pays européens, et elle arrive en France au printemps https://www.largus.fr/actualite-automobile/toyota-corolla-cross-2023-la-commercialisation-en-france-reportee-au-printemps-30022709.html (Toyota Corolla Cross (2023). La commercialisation en France reportée au printemps) Dernière édition le 03/01/2023 à 19:46 par caraddict, édité 1 fois |
spilner | ![]() Je préfère largement au CHR |
Carpe.diem | ![]() Elle est très réussie. Si on excepte l’intérieur Toyota dépressif |
caraddict | ![]() Esthétiquement j'aime pas du tout perso, je la trouve vraiment insipide |
Clionrj | ![]() Rivale de la Peugeot 3008 donc de la Renault Austral, le niveau est placé très haut surtout que la Peugeot 3008 III va pointer le nez cette année ![]() A ce sujet, j'avais lu un comparatif dans l'Auto-Journal et tout compte fait, à ce niveau de gamme, c'est le Citroën C5 Aircross qui tire son épingle du jeu. Pourtant on ne pense pas à lui tout de suite ![]() |
Raminagrobis | ![]() Pas a lui du tout tu veux dire ? |
caraddict | ![]() @Raminagrobis il se vend plutôt bien le C5 Aircross en France... Dernière édition le 03/01/2023 à 23:48 par caraddict, édité 1 fois |
weber-dc40 | ![]() Il a tout ce qu'on demande à la catégorie et a un bel interieur confortable. |
caraddict | ![]() Une nouvelle qui me rend un peu triste, c'était un vrai mordu de sport auto, il a beaucoup fait pour les Toyota sportives.. le fait que son remplaçant soit à la tête de Gazoo Racing aujourd'hui laisse quand même de l'espoir que tout s'arrête pas d'un coup https://www.leblogauto.com/actualite/akio-toyoda-ne-sera-plus-pdg-de-toyota-93525 (Akio Toyoda ne sera plus PDG de Toyota !) |
weber-dc40 | ![]() Il a l'air pas mal le nouveau oui. ![]() https://japanesenostalgiccar.com/akio-toyoda-toyota-resignation/ (Akio Toyoda steps down as president and CEO: His legacy at Toyota and his successor | Japanese Nostalgic Car) |
Turbo1980 | ![]() ![]() |
caraddict | ![]() https://www.leblogauto.com/histoire/deces-shoichiro-toyoda-1925-2023-93633 (Décès de Shoichiro Toyoda : 1925 - 2023) |
Turbo1980 | ![]() |
Toniciano | ![]() Sacrée carrière !! Le vrai patriarche Toyota en fait. |
Navigator84 | ![]() Le Toyota Grand Highlander est désormais officiel. Lexus va dévoiler son TX basé sur ce modèle le 8 juin prochain. ![]() Dernière édition le 04/06/2023 à 09:06 par Navigator84, édité 2 fois |
Navigator84 | ![]() Les nouveaux Alphard et Vellfire ont été dévoilés. ![]() ![]() ![]() |
Navigator84 | ![]() https://www.motor1.com/news/673422/2024-toyota-century-suv-teaser/ (Toyota Century SUV Officially Announced, Debuts Later This Year) |
sebBreizh | ![]() . Dernière édition le 23/06/2023 à 10:10 par sebBreizh, édité 2 fois |
JB007 | ![]() San Marino. ![]() ![]() |
sebBreizh | ![]() ![]() ![]() ![]() |
Turbo1980 | ![]() C est un Photoshop ![]() |
bedpp | ![]() Toyota Australie a annoncé, https://toyota.pressroom.com.au/press_release_detail.asp?clientID=2&prID=52004&navSectionID=2 (Press Release - TOYOTA TO ADD 48-VOLT TECHNOLOGY FOR HILUX IN 2024) , l'apport de la technologie d'hybridation légère en 48Volts, pour le premier semestre de 2024, sur les hilux turbodiesel de 2,8 litres 1GVFTV 204 ch/150 kw avec une BVA 6. |
caraddict | ![]() Comme sur le Land Cruiser, bon après l'hybridation légère c'est une technologie qui apporte quand même pas grand-chose je trouve... |
carpe.diem | ![]() Va dire ça à stellantis. |
olcheval | ![]() Les grs de co2 ont été gratté pour pas cher |
Fred | ![]() Sur les petits moteurs ça aide quand même bien. ça apporte du couple supplémentaire tout en bas, c'est pas mal du tout. Sur un 2.8 diesel de 600Nm de couple, l'apport est discutable en effet. |
clionrj | ![]() https://www.lesechos.fr/weekend/business-story/toyota-le-constructeur-qui-ne-croit-pas-au-tout-electrique-1938710? (Toyota, le constructeur qui ne croit pas au tout électrique | Les Echos) |
thamomo007 | ![]() j peux lire que le titre mais je suis d'accord. |
sebBreizh | ![]() Mouaif au royaume des aveugles les borgnes sont rois Trêve de plaisanteries, il est bizarre cet article parce que Toyota était revenu sur son discourt officiel avec l'arrivée du nouveau PDG, il n'y a pas très longtemps ... Typiquement avec ce genre d'annonce par exemple: https://www.automobile-propre.com/toyota-prepare-une-voiture-electrique-avec-1000-km-dautonomie-pour-2026/#:~:text=Toyota%20pr%C3%A9pare%20une%20voiture%20%C3%A9lectrique%20avec%201000%20km%20d'autonomie%20pour%202026,-Florent%20FERRIERE&text=Toyota%20remet%20%C3%A0%20plat%20sa,d'autonomie%20et%20de%20co%C3%BBts. Ou alors le titre est putaclic. Comme l'article est payant tu peux le coller en entier ? |
Raminagrobis | ![]() Cac 40 7 296,77 -0.27% Dow Jones 34 756,89 0.1% Nasdaq composite 14 002,78 -0.23% Nikkei 225 - 0.88% Pétrole Brent 88,36 1.76% S’abonner À la une Séries d'Été Idées Économie Politique Entreprises Finance - Marchés Bourse Monde Tech-Médias Start-up Régions Patrimoine Le Mag W-E BUSINESS STORY ENQUÊTE Toyota, le constructeur qui ne croit pas au tout électrique Plutôt que de miser seulement sur les voitures 100 % électriques pour atteindre la neutralité carbone, Toyota soutient que l'hybride et l'hydrogène ont aussi un rôle à jouer. Pour le numéro 1 mondial, réputé pour sa vision, la fin de l'histoire n'est pas encore écrite. Agriculture Allemagne Dans l'usine Toyota à Onnaing. Le site a produit en 2022 plus de 255 000 voitures. Dans l'usine Toyota à Onnaing. Le site a produit en 2022 plus de 255 000 voitures. (Richard Baron/ Light Motiv pour Les Echos Week-End) Par Jean Botella Publié le 27 avr. 2023 à 11:00Mis à jour le 27 avr. 2023 à 11:06 Pour un peu, on se croirait dans une maternité. Parvenue en bout de chaîne, la voiture, tous feux allumés et rutilante sous les néons, n'attend plus qu'un coup de démarreur pour commencer sa vie sur la route. Un opérateur s'installe au volant, lance le moteur, fait crisser les pneus sur le sol lisse et file garer l'auto flambant neuve près de ses petites soeurs déjà nées. Au-dessus de la ligne, un grand panneau lumineux affiche des indicateurs de performance : en cet après-midi de février, les objectifs de production de l'équipe sont déjà largement dépassés. Presque une habitude à l'usine Toyota d'Onnaing, alias Toyota Motor Manufacturing France (TMMF), près de Valenciennes (59). Le constructeur japonais y fabrique de A à Z deux modèles hybrides qui font un carton en Europe : la citadine Yaris et sa déclinaison en SUV, la Yaris Cross. L'an dernier, cette concurrente des Renault Captur, Peugeot 2008 et autre Opel Mokka, a été l'auto la plus produite en France. « Une voiture sort de la ligne toutes les 58 secondes. Avec deux modèles sur la même chaîne, Onnaing est le site le plus performant du groupe », annonce fièrement un porte-parole. En 2022, l'établissement de 5.000 personnes a fabriqué plus de 255.000 voitures, son second meilleur score depuis l'inauguration en 1999. Et le jeudi 30 mars 2023, à 12 h 14 précise, la dix millionième Yaris produite par le groupe est sortie de l'usine du Nord. La demande est si soutenue sur le Vieux Continent que pour y répondre, il a fallu appeler à la rescousse l'usine de Toyota en République tchèque, où est conçu le petit crossover urbain Aygo X. A priori, que du bonheur pour Jim Crosbie, le directeur de TMMF. A un détail près : à partir de 2035, la vente de voitures neuves à moteur thermique sera proscrite dans l'Union européenne. Cette décision, adoptée en mars dernier, s'inscrit dans le cadre du « pacte vert », dont l'objectif est d'accompagner l'Europe vers la neutralité carbone en 2050. Certes, l'Allemagne, l'Italie et quelques autres pays ont résisté, poussant l'UE à faire une exception pour les véhicules propulsés au carburant synthétique (e-fuel). Mais cette technologie, très onéreuse, devrait seulement concerner le créneau du luxe. La réglementation, elle, est sur les rails. Du coup, la belle mécanique en oeuvre à Onnaing devra se réinventer… « Nous sommes obligés de changer, admet le patron au crâne lisse et aux yeux bleu piscine, dans un français teinté d'un chic accent british. Une décision sur le futur du site sera prise en 2026. » La production mêlera-t-elle hybride et électrique dans un premier temps, ou se concentrera-t-elle tout de suite sur les voitures à batterie ? C'est encore flou. « Nous ne sommes pas trop pressés, car nous avons un atout dont ne disposent pas les autres constructeurs : une large gamme de modèles hybrides. En attendant 2035, elle nous permet de répondre à la réglementation européenne en matière d'émission de CO2. » Flegme japonais Un sacré flegme ! Car sous la pression de l'UE, des gouvernements et des institutions internationales, la plupart des grands constructeurs, eux, se sont déjà lancés dans une course de vitesse pour concevoir et produire des modèles électriques. Le marché fait plus que frémir : l'an dernier, les ventes de voitures à batterie ont progressé de 68 % dans le monde par rapport à 2021, selon LMC Automotive et EV-Volumes, avec la Chine et l'Europe comme locomotives. Mais le leader mondial joue la montre. Sur les 10,4 millions de véhicules que le sumotori de l'auto a écoulés l'an dernier sous les badges Toyota, Lexus, Daihatsu et Hino, les modèles zéro émission ont représenté moins de 1 % des ventes. Elles comptaient pour 6,9 % des immatriculations chez le grand rival Volkswagen. Le même, mais aussi Renault, Stellantis, Mercedes ou encore Volvo, ont devancé l'appel de l'UE et annoncé qu'ils ne commercialiseraient plus que des voitures électriques sur le Vieux Continent dès 2030, voire avant. Du côté du japonais, on table plutôt sur 50 % d'immatriculations à ce moment-là, puis 100 % cinq ans plus tard… « C'est simple, d'après notre index de préparation à la transition énergétique en Europe, Toyota est le bon dernier d'une liste de dix constructeurs », tance Julia Poliscanova, directrice transport routier à l'ONG Transport & Environnement. Le groupe obtient une note de 35 sur 100 après l'examen de critères sur ses ambitions à l'égard des véhicules électriques, sa stratégie dans le domaine des batteries et des infrastructures de recharge, ses plans pour mettre en place une nouvelle plateforme (châssis et train roulant) dédiée à ce type de voitures… Les grands gagnants, Volvo et Volkswagen, affichent des scores de 70 sur 100. Même BMW (44 sur 100) ou encore Jaguar-Land Rover (42 sur 100), sont mieux notés que le japonais. Jim Crosbie, le directeur de Toyota Motor Manufacturing France, photographié à Onnaing. Jim Crosbie, le directeur de Toyota Motor Manufacturing France, photographié à Onnaing. Richard Baron / Light Motiv pour Les Echos Week-End Comment expliquer ce retard à l'allumage de la part du numéro 1 ? « Toyota misait surtout sur l'hybride rechargeable et l'hydrogène pour répondre aux enjeux de la transition énergétique, mais son plan à long terme est invalidé par l'accélération de l'électrique », résume Bernard Jullien, maître de conférences à l'université de Bordeaux et spécialiste de l'automobile. « Le groupe veut tirer jusqu'au bout les bénéfices de ses énormes investissements dans l'hybride où il dispose déjà de plateformes très rentables, décrypte de son côté Eric Kirstetter, associé senior chez Roland Berger. On sait que d'ici à 2040, les voitures à moteur thermique se vendront toujours sur 40 % à 50 % des marchés mondiaux et il pourra continuer à les alimenter. » Il est vrai que, contrairement à bien d'autres, Toyota est un constructeur global, implanté partout et ne dépendant pas d'un ou deux marchés en particulier… Reste que sur un créneau voué à se développer, son offre est réduite à la portion congrue. Premier d'une série de six modèles promis (tout de même) pour 2026, le bZ4x, un grand « Sport Utility Vehicle » sorti en 2022, n'a fait qu'un rapide tour de piste : un problème de fixation des roues et des soucis d'airbags ont obligé le constructeur à rappeler le millier d'unités déjà livrées, deux mois seulement après la commercialisation. Vexant, pour le champion reconnu de la fiabilité ! Le défaut officiellement réglé, le SUV devrait refaire son apparition courant 2023. Toyota dispose d'un autre modèle électrique, la Mirai à pile à combustible. Mais, compte tenu d'un réseau de stations d'hydrogène maigre comme un coucou et un prix de base fixé à 71.500 euros, ses ventes restent confidentielles. Lexus, la griffe haut de gamme du groupe, est un peu plus avancée avec son crossover UX 300e sorti en 2020 et le lancement récent d'un grand SUV, le RZ 450e. Il n'empêche : le groupe demeure un poids plume de la catégorie. « Ne pas faire comme les autres est dans les gènes de la maison, tempère Frank Marotte, le président de la filiale française. Toyota a toujours suivi une stratégie de singularité. » Une attitude qui ne date en effet pas d'hier. Tout a commencé avec Sakichi Toyoda (1867-1930), le fondateur du groupe. Au lieu de « faire » charpentier ou agriculteur, comme ses aïeux, ce natif de Kosai, au sud-ouest de l'île de Honshu, préféra industrialiser… la fabrication de métiers à tisser. Surnommé « le roi de l'invention », pour ses machines particulièrement ingénieuses, il fonda en 1926 Toyoda Automatic Loom Works, plus tard rebaptisé Toyota Industries Corporation, la société mère de Toyota Motor Corporation. Pourquoi ne pas avoir gardé le nom de famille ? Pour une subtilité calligraphique : en écriture japonaise, « Toyota » s'écrit en huit coups de pinceau, contre 10 pour « Toyoda ». Or, au pays du Soleil levant, le huit est un chiffre porte-bonheur… Sakichi Toyoda, le fondateur du groupe. Sakichi Toyoda, le fondateur du groupe. Archives Toyota La suite, c'est le fils aîné de Sakichi, Kiichiro, qui l'a écrite. A sa manière, bien sûr. L'héritier devait prendre la relève. Mais, après un voyage d'étude à l'étranger où il s'était intéressé à l'usage de la voiture, le jeune ingénieur décida de créer un atelier de mécanique au sein de la société familiale et de se lancer dans l'automobile. Le premier modèle de tourisme de la marque, la A1, sortit en 1935. Un Frankenstein sur roues : son moteur s'inspirait d'un bloc Chevrolet, son châssis de Ford et son système de freinage hydraulique de Chrysler, tout comme la carrosserie, calquée sur la DeSoto Airflow. Dans la foulée, Kiichiro produisit en un temps record un camion pour l'armée, le G1. Là encore, en puisant sans réserve dans une banque d'organes utilisés pour la fabrication d'un véhicule Ford de 1934. La Toyota modèle A1, premier véhicule produit en 1935. La Toyota modèle A1, premier véhicule produit en 1935. Archives Toyota L'industriel ne s'interdisait rien. Au point de révolutionner la production, avec des méthodes toujours d'actualité : le « kaizen », cette philosophie d'amélioration continue ? C'est lui. Le « just in time » (JAT), l'apport sur la chaîne du strict nécessaire à la production pour limiter les gaspillages ? Encore lui. Le « jidoka », la faculté donnée aux opérateurs de stopper la ligne en cas de problème pour éviter les défauts de qualité en aval ? Toujours lui. Dans les années 1960, un ingénieur en charge des stocks, Taiichi Ono, apporta une pierre majeure à l'édifice du « Toyota Production System » et du JAT : la méthode « kanban » de production en flux tendu, gage de productivité. Dernière singularité de la maison, et pas des moindres : les choix technologiques. Shoichiro Toyoda, président de 1992 à 1999, présenta la première Prius à motorisation hybride en 1997. Visionnaire. « Takeshi Uchiyamada, le patron du produit, pensait déjà que la mobilité devait être plus propre. En cycle urbain, il fallait que la voiture pollue moins que les autres. Au début, cela faisait rire tout le monde, on nous disait que ça ne marcherait pas, que ça n'avait pas d'avenir… », se souvient Didier Leroy, ex-patron de l'usine d'Onnaing, puis du groupe en Europe et unique « gaijin » à avoir occupé au Japon la fonction d'executive vice-president en charge du marketing et des ventes pour la planète. Les rieurs en ont été pour leur frais : en vingt-cinq ans, 22 millions de modèles hybrides Toyota et Lexus ont été mis sur les routes ! En 2009, ce fut au tour d'Akio Toyoda le fils de Shoichiro de prendre le volant, à 53 ans. Quel baptême du feu ! Le nouveau boss a dû rapidement gérer une crise financière (3 milliards d'euros de pertes), une campagne mondiale de rappels après des accidents mortels aux Etats-Unis (9 millions de retours et 800 millions d'euros de dédommagements) et les conséquences pour les usines japonaises du tsunami de 2011. Toyoda a franchi tous les obstacles. Mieux : sous sa direction, le groupe a fait des étincelles et retrouvé depuis trois ans la place de numéro 1 mondial chipée par Volkswagen. Une prouesse, vu le contexte : marchés en retrait, pénurie de semi-conducteurs, blocage de sites par le Covid 19, soucis logistiques liés à la guerre en Ukraine… L'odeur de l'essence La transition énergétique se révèle finalement l'un de ses dossiers les plus épineux. Toyoda comptait interpréter sa propre partition, comme le veut la tradition familiale. Mais cette fois, il est obligé de composer avec les voitures à batterie, pas vraiment la tasse de thé de ce car guy pur sucre. Une anecdote rapportée par le Wall Street Journal en témoigne. Nous sommes en 2011, au salon automobile de Tokyo. Des représentants de Nissan et Honda présentent leur vision de la mobilité électrique du futur quand le gourou de Toyota prend la parole : « Pour ma part, j'aime l'odeur de l'essence et j'espère que les voitures à moteur à combustion ne disparaîtront jamais ! » Depuis, le patron a mis un peu d'eau dans son saké. Lui qui adore conduire des bolides de course a reconnu que l'on pouvait s'amuser au volant d'un engin 100 % électrique… Toyota Onnaing, sur la ligne habillage caisse. Le site est le plus performant du groupe avec une voiture qui sort de la ligne toutes les 58 secondes. Toyota Onnaing, sur la ligne habillage caisse. Le site est le plus performant du groupe avec une voiture qui sort de la ligne toutes les 58 secondes. Richard Baron / Light Motiv pour Les Echos Week-End Mais il continue à réciter son credo, se disant le porte-parole d'une majorité silencieuse dans l'industrie : « Dans un monde diversifié, il faut proposer différentes solutions. L'ennemi, c'est le carbone, pas la motorisation », martèle-t-il. Cette idée est à la base de la stratégie multitechnologique que le constructeur veut appliquer au cours de la prochaine décennie. Ses principes ? Pour atteindre la neutralité carbone, pas question de nier le rôle des voitures à batterie. Mais compter uniquement sur elles serait contre-productif car tous les pays et les marchés ne sont pas au même stade d'avancement en la matière. Pour réduire rapidement et de manière massive les émissions de CO2, insiste-t-il, il ne faut pas oublier les autres systèmes : de l'hybride classique au rechargeable, en passant par la pile à combustible. Pour faire passer le message, Akio Toyoda n'hésite pas à mouiller la chemise. Comme en août dernier, lors d'une épreuve du championnat du monde des rallyes à Ypres, en Belgique, à laquelle participait la brillante écurie de course du constructeur, Toyota Gazoo Racing. En sa qualité de pilote d'essai en chef du groupe, le patron y a conduit un prototype de Yaris hybride équipé… d'un moteur à combustion à hydrogène . Une technologie encore en développement, que le japonais teste aussi sur la Corolla Cross. Après une virée pied au plancher sur des routes de campagne aux côtés d'un coéquipier de luxe, le quadruple champion du monde Juha Kakkunen, il a vanté les mérites du bolide. « Les sensations de conduite sont extras et son moteur ne dégage presque pas de CO2 », s'est félicité le patron, ravi de ce coup de com'. Les proches collaborateurs du président sont aussi sur la brèche. En décembre dernier, les membres de son état-major se sont ainsi succédé sur la scène du Kenshiki Forum, à Bruxelles, un raout annuel où Toyota présente sa stratégie et ses nouveautés à la presse internationale. Directeur scientifique du groupe et président du Toyota Research Institute, l'Américain Gill Pratt a notamment expliqué comment le développement trop rapide de l'électrique faisait peser une menace sur les réserves mondiales de certaines matières premières, comme le lithium, utilisé dans la fabrication des batteries. Avec une même quantité de ce métal, a-t-il pointé, on équipe une seule voiture électrique ou 90 véhicules hybrides ! Slides à l'appui, le scientifique de haut vol (MIT, Darpa) a terminé sa démonstration en soulignant que, substituées à une flotte de voitures classiques, les 90 hybrides avaient finalement un impact plus fort que l'électrique sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone. CQFD. Toyota Onnaing, phase de tests (éclairage, freinage…) en fin de ligne. Toyota Onnaing, phase de tests (éclairage, freinage…) en fin de ligne. Richard Baron / Light Motiv pour Les Echos Week-End Autre thème récurrent dans les interventions des pontes de Toyota : les coûts induits par l'électrique. La demande de matières premières, stimulée par l'électrification de l'automobile et les besoins d'autres industries comme les télécoms et l'électronique grand public, pousse les tarifs à la hausse. En 2022, soulignait Gill Pratt à Bruxelles, la tonne de lithium était facturée plus de 50.000 dollars, dix fois plus qu'en 2020. A ce rythme, préviennent les experts maison, le prix des batteries - qui représente près de 40 % de la valeur d'une voiture électrique - n'est pas près de baisser. De quoi rendre ces véhicules inabordables pour une bonne partie des consommateurs. « Or, chez Toyota, nous ne voulons laisser personne sur le bord de la route », répète inlassablement Akio …Toyoda. Il s'inquiète aussi du coût des infrastructures s'il fallait fournir de l'énergie à un parc automobile entièrement converti à l'électrique. Il y a deux ans, lors d'une conférence au Japon, où il intervenait comme président de la Japan Automobile Manufacturers Association, il avait évalué les besoins d'investissements pour l'archipel entre 135 et 358 milliards de dollars. Du lourd. « Quand les politiciens déclarent 'débarrassons-nous des voitures à essence', ont-ils conscience de cela ? » s'était agacé le patron. Un marché non mature Ultime prévention : pour les stratèges de Toyota, le marché n'est pas mature. « Voyez l'Europe, si vous enlevez les primes à l'achat, les flottes de sociétés et oubliez la réglementation de 2035, que reste-t-il ? Pas grand-chose », lâche Didier Leroy, devenu conseiller personnel d'Akio Toyoda. A Bruxelles, il occupe désormais les fonctions de président du conseil d'administration de Toyota Motor et représente le groupe (et ses griefs) à l'ACEA, le lobby des constructeurs en Europe… Cela devait arriver : à force de critiquer l'option du tout électrique, Toyota a fini par alarmer ses actionnaires, soucieux des conséquences sur la valorisation de la marque. Fin 2021, Akio Toyoda a tenté de les rassurer en présentant en urgence une gamme d'une vingtaine de modèles, dont certains à peine sortis des cartons. Citadines, sportives, SUV, utilitaires… il y en avait soudain pour tous les goûts ! Il a aussi évoqué un investissement de 35 milliards de dollars pour financer le développement de 30 véhicules à batterie d'ici 2030, date à laquelle le groupe compte en vendre 3,5 millions dans le monde. Et puis, en janvier dernier, coup de théâtre : le descendant des Toyoda a annoncé qu'il allait prendre du recul et quitter son poste de PDG. Depuis le début du mois d'avril, il préside le conseil d'administration, après avoir laissé les clés du camion à Koji Sato, 53 ans, le président de Lexus. Mais il garde la haute main sur la stratégie. Eclaté de la Toyota Mirai (« Futur », en japonais), premier véhicule électrique à hydrogène produit en grande série. Eclaté de la Toyota Mirai (« Futur », en japonais), premier véhicule électrique à hydrogène produit en grande série. Toyoya « Quand il est question de digitalisation, d'électrification ou de connectivité, je sens bien que j'appartiens à la vieille génération », a fini par reconnaître le pilote émérite (66 ans) lors de son intervention. Elle a été bien reçue par les actionnaires. « Le secteur doit profondément changer pour abandonner la production de véhicules à essence et, de notre point de vue, Toyota a tardé à s'y mettre », commente Anders Schelde, le président d'AkademikerPension, un fonds d'investissement danois qui détient de grosses participations dans Toyota. « Avec l'arrivée de Koji Sato comme PDG, il pourrait y avoir un nouveau départ, même si cela reste à confirmer… » Le nouveau patron de Toyota, Koji Sato, ex-PDG de Lexus, lors d'une présentation en février dernier, avec, sur l'écran, Akio Toyoda. Le nouveau patron de Toyota, Koji Sato, ex-PDG de Lexus, lors d'une présentation en février dernier, avec, sur l'écran, Akio Toyoda. Issei Kato / Reuters Jusqu'ici, l'impétrant a été avare de précisions sur ce qu'il comptait faire. Il a tout de même promis d'étoffer rapidement la gamme de voitures électriques. Les projets d'usines de batteries, aux Etats-Unis (un investissement de 3,8 milliards de dollars est programmé en Caroline du Nord) et en Europe, devraient s'accélérer. Idem pour la mise en place d'une plateforme dédiée aux véhicules zéro émission. Une arme fatale, qui a permis à Tesla d'occuper le terrain avec des modèles à la pointe de l'innovation, produits en masse et de plus en plus rentables. Lire aussi : Toyota accentue sa place de numéro un mondial De Toyoda à Toyota, une affaire de famille. Toyota, qui n'a pas dit son dernier mot, pourrait surprendre. A Bruxelles, Lexus présentait, par exemple, un étonnant concept de coupé deux places, Electrified Sport. Le bolide électrique passe de 0 à 100 km/h en deux secondes. Il affiche une autonomie théorique de près de 700 kilomètres grâce à une batterie solide de nouvelle génération. Surtout, du jamais vu, il est équipé d'un levier de vitesse, d'un embrayage et d'un compte-tours, pour donner au conducteur l'illusion de piloter une « vraie » voiture. Pour encore plus de réalisme, il serait même envisagé de reproduire le bruit du moteur à combustion dans l'habitacle… Chez Toyota, on ne se refait pas. Du moins pas du jour au lendemain. Cinq dates clés d'une révolution dans l'automobile 2015 Accord de Paris. Ratifié par 196 pays, il entend limiter le réchauffement de la planète par la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'objectif est d'atteindre la neutralité carbone en 2050. 2019 Pacte vert. Au conseil européen, les Etats membres, à l'exception de la Pologne, entérine un « green deal européen » reprenant les cibles fixées par l'Accord de Paris. 2020 Mise en oeuvre du règlement européen sur les limites d'émission des voitures et véhicules utilitaires légers neufs. Les constructeurs doivent respecter un plafond moyen de 95 g/km. Ce seuil sera réduit de 15 % supplémentaires en 2025, puis de 37,5 % à partir de 2030. 2021 En juillet, la Commission propose de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves à partir de 2035 dans l'UE. Trois mois plus tard, eurodéputés et Etats membre approuvent la future interdiction des motorisations thermiques au profit du 100 % électrique. 2023 Soucieuse de préserver son industrie, l'Allemagne s'oppose au vote du texte en l'état. Une exception est alors introduite pour les futurs véhicules fonctionnant à l'e-fuel. Le tableau de bord du numéro 1 mondial Chiffre d'affaires groupe (Toyota, Lexus…) : 239,53 milliards d'euros en 2021-22. Résultat net : 21,75 milliards d'euros. Nombre de voitures vendues en 2022 : 10,4 millions. Nombre de sites de production dans le monde : 73 dont 7 en Europe. Nombre d'employés : 372.817. L'usine de Valenciennes, championne des économies d'énergie En vingt ans, de sa propre initiative, l'usine Toyota de Valenciennes a réduit de 60 % les émissions de CO2. Et ce n'est pas fini. Car en Europe, le groupe vise la neutralité carbone de tous ses sites pour 2040, contre 2050 dans le reste du monde. A Onnaing, une équipe de 45 personnes est ainsi chargée de mettre en oeuvre les bonnes pratiques d'économie d'énergie. L'eau utilisée pour refroidir le système de cogénération à l'origine d'une partie de l'électricité du site sert au chauffage des bâtiments. Des pompes à chaleur récupèrent aussi l'énergie dégagée dans les ateliers de peinture dans ce but. Idem pour les compresseurs d'air alimentant les outils pneumatiques sur la chaîne (visseuses, etc.), dont la chaleur est recyclée. Un chantier de deux ans a par ailleurs permis de changer tous les éclairages de l'usine pour les remplacer par des ampoules LED. Bientôt, cinq hectares de parking seront recouverts d'un toit de panneaux solaires… Un laboratoire secret du japonais dans l'Hexagone Face à la mer, la bâtisse nichée au coeur d'une pinède de Sophia Antipolis a fière allure avec ses terrasses en bois et ses immenses baies vitrées. Le Centre européen de design de Toyota (ED2), inauguré en 2000, est l'un des huit studios du groupe dans le monde. Et l'un des plus prolifiques. Au crédit des 40 experts de neuf nationalités différentes qui y phosphorent : les silhouettes de la famille Aygo, le style futuriste du concept car C-HR Prologue hybride ou encore, l'intérieur de l'électrique bZ4x. Sans oublier les solutions de mobilité innovantes. Les navettes électriques autonomes qui ont servi au transport du personnel et des athlètes lors des derniers JO de Tokyo, ont ainsi été conçues à ED2. Selon nos informations, elles pourraient reprendre du service l'an prochain à l'occasion de ceux de Paris, mais sans l'autonomie. NOS VIDÉOS Mort de Prigojine : « je ne suis pas surpris », réagit Joe Biden « Peu de choses ne se passent en Russie sans que Poutine n'y soit pour quelque chose », a déclaré le président américain après la mort du chef de la milice Wagner. qku0zfq-O.jpg Beaucoup d’eau pour 1 litre de bière : comment les brasseries cherchent à économiser « l'or bleu » qkmzf05-O.jpg Des incendies ravagent la Grèce, faisant 20 morts en deux jours qkmk3s3-O.jpg Zelensky examine les F-16 qui vont être livrés à l’Ukraine LES PLUS LUS Paysages sauvages, grandes plages de sable… L'île a été classée parmi les 50 plus beaux endroits du monde par le magazine « Time ». REPORTAGE En mer du Nord, l'île de Sylt, paradis troublé des milliardaires allemands ENQUÊTE A Cuba, le rhum, trésor national d'une île à la dérive ENQUÊTE Normal, le discounter nouvelle génération À LA UNE Face à une inflation de 6,2 %, les Allemands ont diminué leur dépense alimentaire au second trimestre. EN CHIFFRES L'économie allemande en cale sèche Darmanin commence déjà à crisper au sein de la majorité Budget 2024 : le gouvernement confirme envisager un doublement des franchises médicales BUSINESS STORY Régis Mathieu, patron de Mathieu Lustrerie. PORTRAIT Mathieu Lustrerie : de Versailles à Notre-Dame, le roi des luminaires d'époque A la boutique Normal du centre commercial Val d'Europe en Seine-et-Marne, le 8 juin 2023. ENQUÊTE Normal, le discounter nouvelle génération REPORTAGE Sel de Guérande : voyage dans les marais de l'or blanc Les Echos Weekend Business Story AppStore GooglePlay Pratique Services Le Groupe Tous droits réservés - Les Echos 2023 Pour soutenir le travail de notre rédaction, nous vous invitons à vous connecter Vous avez choisi de ne pas accepter le dépot de cookies/traceurs lors de votre visite sur notre site. Vous pouvez néanmoins gérer vos consentements sur la charte cookies. Le contenu disponible sur notre site est le fruit de la mobilisation quotidienne de notre rédaction. Ils se mettent tous au service d’un seul objectif : vous délivrer une information riche, de qualité et exclusive. Tout ceci est possible grâce au revenu généré par la publicité et l’abonnement. Donner votre consentement ou vous connecter permet donc de soutenir le travail de notre rédaction et d’assurer la pérennité de notre journal. Tout accepter Se connecter En direct Le Journal Newsletters Lire plus tard Mes secteurs Podcasts Infographies Vidéos Thema Se connecter |
Raminagrobis | ![]() Je te l’ai mis en brut pas le temps de fignoler la. |
sebBreizh | ![]() Merci |
jeje35 | ![]() Article de Avril 2023. |
weber-dc40 | ![]() Tl;dr |
Ocean_Orgy | ![]() Century SUV ![]() Dernière édition le 06/09/2023 à 09:37 par Ocean_Orgy, édité 2 fois |
sebBreizh | ![]() ![]() C'est particulier on va dire De toute ce n'est réservé qu'au Japon cette voiture non ? |
Avantime75 | ![]() Alors que la berline est si classe! ![]() Dernière édition le 06/09/2023 à 09:54 par Avantime75, édité 1 fois |
Ocean_Orgy | ![]() https://www.motor1.com/news/685348/toyota-insufficient-disk-space-servers/ (Toyota Says Insufficient Disk Space On Servers Forced Production Stoppage In Japan) |
caraddict | ![]() Très bon ça |
Ocean_Orgy | ![]() ![]() Il pourrait même y avoir un Century SUV cabriolet ![]() |
caraddict | ![]() De toute bôté ![]() ![]() |
Navigator84 | ![]() Ils nous inventent le SUV avec des portes latérales coulissantes... |
Ocean_Orgy | ![]() Citation de sebBreizh : « ![]() C'est particulier on va dire De toute ce n'est réservé qu'au Japon cette voiture non ? » Ben en fait non : “Executive Vice President Hiroki Nakajima told the Wall Street Journal, the Century “from the start had its eye on the world.” @sebBreizh |
sebBreizh | ![]() Ah ok 👍 |
Page précédente 1 2 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Page suivante |
|
« 17 » »» | Répondre |
- Activer le suivi du sujet - |
Actuellement, il y a 635 visiteurs en ligne dont 9 autotitreurs | Statistiques |
---|---|
![]() ![]() |
---|