Marche arrière : La Rover 216i cabriolet - Auto titre
Discussions générales | Electrique | Mécanique | Vie courante | Occasion | Sport auto | Véhicules spéciaux | Anciennes  
AutotitreForum AutoRover200Marche arrière : La Rover 216i cabriolet           Répondre    
Rover 200 ›   Actualité  Forum   Revues techniques   Fiches techniques
 1 
7 messages
4995 vues
Marche arrière : La Rover 216i cabriolet
Autotitre le dim 14 juil 2019 à 13:36

Englishcab in Tokyo.
Par Arnaud A. pour Autotitre.com

John Kemp Starley et William Sutton créent en 1877 la JK Starley & Co, une entreprise de fabrication de machines à coudre, puis de bicyclettes. Il faudra attendre 1888 pour que la société devienne la Société de cycle Rover.

Si Sutton voulait passer aux automobiles, Starley ne voulait pas, se concentrant sur la bicyclette a qui il avait donné la forme que l'on connaît encore aujourd'hui.

Starley décède en 1901, permettant ainsi à Sutton de sortir la Rover 8 en 1904, un "coupé" dont la production durera 20 ans (!) ainsi que la Rover 14, une grande berline.


Après la guerre, Rover se voit confier la production de la Land Rover, ce qui fera rentrer l'argent dans des caisses bien vides. De l'argent dépensé en vain dans les turbines à gaz censées motoriser les P5 et P6, pour finalement acheter des V8 à Buick.

La fusion avec la Leyland Motor Company videra encore un peu plus les caisses, à tel point que la marque signera des accords avec Honda pour des partages de pièces.

Ce partage avec Honda permettra à Rover de créer la série 200. La première, sans grand intérêt, basée sur la Honda Ballade, et équipé dans sa version de pointe du bon vieux 1.6 Austin.

La seconde, celle qui nous intéresse aujourd'hui, est la Rover la plus vendue de l'histoire de la marque avec un peu moins d'un million d'exemplaires en 6 ans.

Contrairement au duo Honda Legend/Rover 800 ne partageant qu'un cinquième d'éléments communs, il est décidé ici de partager au moins 80% de pièces communes.

Devant les réticences d'Honda, Austin Rover envoie au Japon un contingent d'ingénieurs travailler de concert avec les équipes de Honda au développement de la Concerto. Si Honda ne place pas beaucoup d'espoirs dans ce modèle, qui ne devra remplacer que la ballade qui n'avait pas connu un succès fou, Rover voyait en elle la remplaçante de la 200, mais aussi celle qui allait tuer Austin, en remplaçant les Maestro et Montego. Dès le départ, Rover plaçait en elle des espoirs fous, en partant au Japon avec dans les bagages les plans de 5 carrosseries différentes, de la 3 portes à hayon au coupé, en passant par le cabriolet.

Ce projet fou, sans doute le plus ambitieux de la marque, de toute l'histoire de la marque, permettra une telle euphorie dans les rangs, qu'une décision lourde de conséquence pour l'avenir de Rover est prise.

La création d'une nouvelle lignée de moteurs, la série K. Rover prendra des crédits à hauteur de 250 millions de livres, ce qui mènera la marque à la banqueroute. Pour l'anecdote, la série 200 n'aura droit qu'à un seul moteur de la famille K, le 1.4, accouplé à une boîte PSA.

Si Honda sort la Concerto en 1988 au Japon, pour l'Europe c'est bien Rover qui dégaine le plus tôt, puisque la 200 est présentée avant la Concerto européenne.

Mieux encore, pour garder les pleins feux sur sa gamme, Rover a un vrai plan produit, qui prévoit le lancement d'une carrosserie chaque année.

On a donc eu droit à la 200 5 portes en 89, la 400 4 portes en 90, la 200 3 portes en 91, et les variantes coupé et cabriolet en 92. Le break apparaîtra en 1994.



Le coupé méritant son marche arrière, on ne s'y attardera pas.

Voici enfin notre cabriolet Rover 216.

Esthétiquement, notre version est un modèle restylé, comme tous les cabriolets. On peut clairement dire que c'est démodé, mais dans le bon sens du terme. Ici, on est en plein dans le Vintage, d'autant plus avec les coloris, souvent vert anglais ou bordeaux maison de retraite.

La petite calandre chromée, les feux fins, les jolies jantes de petit diamètre, tout cela sent bon le classicisme anglais. Ici, on a droit au fameux arceau, renforçant la caisse et protégeant l'habitacle en cas de tonneau.

Mais un détail amène à se poser des questions. La double sortie d'échappement.



Il suffit alors de lever le capot pour comprendre. Ici, point de moteur série K, mais un bon vieux bloc Honda à double arbre à cames en tête, développant 122cv, merci le catalyseur, à 6800 tours (!) , 140 Nm à 5700 tours. Le tout accouplé à une boîte Honda, que les ingénieurs ont eu le bon gout de raccourcir par rapport à sa variante montée sur le CRX, pour compenser la prise de poids.



Le cabriolet pèse autour de 1200 kilos, et se permet pourtant d'abattre le 0 à 100 en moins de 10 secondes, le 1000m tourne à 30 secondes, et la vitesses de pointe atteint les 200 km/h.

Mais plus que l'art, il y a la manière.

Quand on rentre dans cet habitacle, mélange de bon gout anglais, pour les coloris, cuirs et moquettes, et de chinoiserie pour les placages bois, si ils sont présents, et...La fameuse horloge, on ne s'attend pas à ça. Contact, le D16 s'ébroue et tourne rond, distillant tout juste une sonorité feutrée mais suggestive à l'échappement.

Embrayage, première. Les 140Nm ne sont pas de trop pour déplacer l'engin, on fait chauffer, et on s'étonne. Mouais, c'est souple, mais ça casse pas trois pattes à un Drakkar.

Une fois chaude, 5e, 4e, 3e, pied dedans, et oh, bordel, l'anglaise a du Wasabi sur sa gelée! Le débattement du levier de vitesse est juste comme il faut, la commande n'est jamais dure, ni trop molle, tout au plus pourra-t-on pester contre les verrouillages, qui manquent un peu de fermeté.

On se retrouve dans une sorte de paradoxe, à envoyer dans la zone rouge, à 7000 tours, cette aiguille qui semblait ne rien demander à personne lovée qu'elle était dans son boudoir anglais.

Mention spéciale au petit volant gainé de cuir, particulièrement agréable.



Et il est clairement là le délice de cette auto méconnue. Ce mélange entre l'Angleterre moribonde mais toujours fière qu'est ce replâtrage de Concerto, et cette maestria japonaise, capable de donner une âme à un simple 1.6 4 cylindres de seulement 122cv.

Une maestria qui peut se partager à 4 plutôt confortablement, l'espace à bord étant correct, et l'amortissement assez souple.



Niveau châssis, d'ailleurs, ce n'est pas fou fou. L'auto acceptera de se faire secouer avec le respect qui est dû à son rang, il faudra veiller à ne pas planter plus de 3 ou 4 gros freinages d'affilée, et le train avant est un peu paresseux.

Mais pour la balade dominicale, madame vous remerciera d'avoir choisi cette auto, tant le confort des sièges et l'amortissement préviendront le moindre nid de poule de la plus flegmatique des manières. Tout au plus se plaindra-t-elle du niveau sonore, élevé, à cause de la boîte courte.



Mieux encore, votre banquier vous félicitera. Cette auto totalement méconnue s'échange à des tarifs hallucinants compte tenu de ce qu'elle offre.

Comptez entre 1500 et 2000€ pour un modèle propre et suivi!

Au quotidien, les trains roulants, les consommables, rien ne coûte très cher. Honda oblige, c'est même plutôt fiable.

Les soufflets de cardan sont un point à surveiller, et le coffre à tendance à prendre l'eau, ce qui n'est jamais bon pour une voiture dont les ailes ont tendance à rouiller.

Le seul point noir si on veut en faire un daily est sans doute la conso, élevée compte tenu de la faible puissance. Il faut compter ici entre 8 et 10 litres, de préférence de 98.

Une chose est certaine, on ne sort pas indemne de l'essai de cette voiture. Le plus grand pas à sauter est celui de la ligne, une fois installé à son bord, je ne vois pas bien comment on peut être réticent à ce rapport prix/plaisir, qui ne doit pas avoir beaucoup de concurrence sur le marché.

Cette voiture ne mérite qu'une chose, continuer à vivre sur la route, continuer à brandir fièrement son badge aujourd'hui disparu.

Retrouvez tous les "marche arrière"
patala le dim 14 juil 2019 à 15:17
J'en ai vu une verte hier, je me rappelle avoir eu le droit de m'installer dans un exemplaire fin 1995.
Elle n'a pas un physique facile mais on est bien dedans. :good:
Turbo1980 le dim 14 juil 2019 à 17:34
Super sympa :good:

C est l arceau que je n aime pas. Mais le reste :love: :good:
clionrj le dim 14 juil 2019 à 17:42
La Rover 25 qui lui a succédée était autrement plus réussie, mais Rover n'y croyait déjà plus découragé par le syndic de faillite BMW :

Turbo1980 le dim 14 juil 2019 à 18:17
Bof. Et tu oublies qu avant elle il y a une autre génération de 200 et celle que tu montres n est qu un restylage ;)
Samolo le sam 21 janv 2023 à 21:15
https://m.mobile.de/fahrzeuge/details.html?id=359678650&action=parkItem
weber-dc40 le jeu 23 fév 2023 à 12:59
https://youtu.be/agyGVKSnsdA
YouTube 15:26
Un CABRIOLET 4 places MOINS de 4000€ c'est possible 🇬🇧 La ROVER 214i !
 1 
Rover 200 ›   Actualité  Forum   Revues techniques   Fiches techniques
AutotitreForum AutoRover200Marche arrière : La Rover 216i cabriolet             Répondre    
FERMER
 

- Activer le suivi du sujet -

Veuillez vous connecter pour répondre en cliquant ici.



Actualité autoPeugeot 208 Citroën C5 Aircross Alpine A110 Citroën C4 BMW Série 1 Renault 4 Mini Mini Mini Mini Aceman Renault 5 Audi Q6 statistique Hyundai Ioniq 6
MarquesPeugeot Citroën Alpine BMW Renault Mini Audi Hyundai Lamborghini Lynk & Co Ford Mercedes Opel Mobilize Volkswagen Lotus Tesla McLaren
Actuellement, il y a 554 visiteurs en ligne dont 31 autotitreurs Statistiques
Copyright © 2001-2024 - Lionel Rétif - publicité - partenaire : Carte des membres - Mentions légales - consentement