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Autotitre | ![]() ![]() Au firmament. Par Arnaud A. pour Autotitre.com Nous avons déjà parlé de la W124, pour son 30 ème anniversaire. Ce modèle mérite bien un second article, et sans aucun doute un troisième, tant sa vie a été riche. Il est le trait d'union entre les Mercedes d'hier et d'aujourd'hui, mélange d'extrême classicisme pré eighties, et de modernité post eighties. A l'aube des années 90, ce modèle a déjà presque tout vu. Du diesel anémique à la monstrueuse 500E développée avec Porsche. Une berline, un break, et même un superbe coupé. Les trois variantes rencontrent chacune leur publique, lentement mais surement, et Mercedes re-lance un projet resté en suspend, tant le lancement de la W124 était poussif. La A124. Le cahier des charges était fou. Il faut dire que Mercedes avait abandonné le cabriolet 4 places depuis plusieurs décennies, et qu'il leur était interdit de sortir une déclinaison ratée de leur poule aux œufs d'or. Des détails de ce cahier des charges ont rendu le développement longuet. Notamment la nécessité pour la marque de cacher la capote complètement, l'absence d'arceau de sécurité. La voiture devait garder la même rigidité que le coupé, en préservant l'espace à bord pour 4 adultes. Le coffre devait également pouvoir embarquer des bagages pour 4 personnes pendant 2 jours. Ces allemands, ils pensent à tout. Le résultat en matière de style est impressionnant. On est en présence d'un véhicule qui approche déjà les 10 ans, et pourtant, à l'époque, il ne se dégage pas du tout une impression de vieillesse. La ligne est certes classique, mais d'une pureté incroyable. L'absence d'arceau et d'artifice disgracieux laissent place à ligne de caisse d'une fluidité incroyable, sans qu'elle ne soit ennuyeuse à regarder. ![]() ![]() ![]() Cerise sur le gâteau, la capote n'entache absolument pas ce dessin, et permet à l'auto de garder un excellent Cx de 0.33, contre 0.31 au coupé. Dans le détail, on retrouve les feux arrières anti salissure, ainsi que des bandeaux contrastants sur la moitié inférieure de la caisse. Les roues affichent une dimension ridicule aujourd'hui, 15", mais encore une fois, malgré la taille imposante de la voiture, elles ne paraissent jamais petites, quelque soit le dessin choisi à l'époque. Elle étrenne une autre nouveauté. Sous sont long capot, se cache un 6 cylindres en ligne qui n'a rien à envier aux productions bavaroises. Le M104, c'est son petit nom, reprend les évolutions de 1990, à savoir une culasse à 24 soupapes et double arbre à cames en tête, ainsi qu'une admission à calage variable et une injection Bosch KE-Jetronic. ![]() Cet attirail permet au moteur de sortir 220 chevaux et 265Nm de couple. Mais surtout, si les 6 cylindres ont toujours eu un souffle typique et très agréable, cette fois, on retrouve même quelque chose d'inattendu. Du caractère! Malgré la disponibilité bien réelle dans le bas du compte tours, cette fois, l'aiguille du compte tours s'envole sans rechigner vers les sommets, dans une sonorité presque pas à sa place dans une auto comme celle ci. Si le moteur pouvait être accouplé à une boîte manuelle, on ne peut pas dire qu'elle soit le choix de raison, tant la commande est rétive et peu rapide. Et puis, un Kickdown de l'excellente unité automatique ne gâchait en rien le comportement jouissif de ce bloc moteur, tandis qu'un usage en bon père de famille permettait de profiter de l’incroyable douceur de la BVA. De toute manière, le châssis n'est pas au diapason des capacités du moteur. On retrouve un train avant triangulé classique, une direction un peu collante, et des pneus affichant un flanc de 65, privilégiant le confort au sport. Les freins ne tolèrent pas la critique, tant ils sont étonnamment endurant malgré le poids. Et l'ennemi du sport est bien là. Presque 1800 kilos en mouvement, principalement à cause des 200 kilos de renfort ajoutés au poids du coupé! Des renforts qui assurent un maintien de caisse parfait, et une sécurité bien réelle. Notons que la capote à elle seule pèse 43 kilos, dispose de 3 couches, et d'un pavillon intérieur isolant encore un peu plus du monde extérieur. Le mécanisme est incroyable pour l'époque. 27 pièces de tringleries articulées en 34 points, 18 sangles et tendeurs, de quoi se replier complètement automatiquement en moins de 30 secondes dans son petit logement de 80 dm3. ![]() Le mobilier intérieur est imputrescible, les cuirs sont d'une qualité folle, et l'équipement, totalement à la carte à l'époque, malgré le prix incroyablement élitiste est souvent complet. ![]() ![]() ![]() Sur la route, on retrouve un comportement de limousine. On l'a vu, la voiture n'a aucune velléité sportive, mais au moins, elle distille un confort incroyable. Les 4 occupants disposent d'un bel espace, et le confort de suspension surprend. Si elle n'est pas dans son élément sur une spéciale de montagne, le cahier des charges imposait déjà à l'époque à l'auto de pouvoir filer sur les autobahn sans décoiffer les occupants. Un horrible mais très efficace filet anti remous permet cela. Il faut dire que l'engin est capable de filer à plus de 230 km/h. Aujourd'hui, acheter et utiliser une A124 au quotidien est toujours possible. Avec des qualités routières qui traversent le temps, une finition faite pour durer, et des performances supérieures au parc moyen d'aujourd'hui, elle affiche une bonne fiabilité. Fabriquée directement à Stuttgart, elle a bénéficié de tests qualités très poussés. Le cabriolet avait besoin d'être encore plus irréprochable que les autres, puisque c'est avant tout une voiture image pour la marque. Au niveau du moteur, le bloc 24 soupapes n'a pas forcément la même réputation que les modèles moins poussés, pourtant, il affiche généralement un kilométrage dépassant allègrement les 200.000 kilomètres sans que son fonctionnement soit altéré. Dans la pratique, il est possible d'en trouver avec un joint de culasse changé, la faute à une utilisation très intensive, principalement sur les coupés. Peu de chance de trouver le même défaut sur un cabriolet boite automatique. Une vidange tous les 10.000 kms, de bonnes bougies, et des filtres neufs. Voilà à quoi correspond l'entretien courant d'une Mercedes de 220 chevaux et 25 ans. Qui plus est, la cote de ce modèle étant très soutenue, on peut supposer que la décote n'existera plus, au contraire. Le seul point noir pour un usage régulier va être la consommation. Entre le poids et la vigueur du moteur, il sera rare de rester sous les 12 litres/100, d'autant plus si vous ne disposez pas de la boîte à 5 rapports, optionnelle. Avouez que ce n'est pas cher payé pour rouler dans ce qui est déjà un collector en puissance. Une ligne pure, un 6 cylindres expressif et solide, une finition irréprochable, un confort omniprésent pour 4 adultes, il n'en fallait pas moins pour que ce cabriolet devienne quasiment instantanément une étoile de choix dans la galaxie Mercedes. ![]() Un grand Merci à SterkMerk chez qui vous trouverez ce splendide exemplaire à la vente. |
maxime56 | ![]() Ca c'est de la Benz |
bidule1972 | ![]() On va faire gagner du temps à tout le monde https://www.leboncoin.fr/voitures/offres/auvergne/occasions/?th=1&q=Mercedes%20300%20ce%2024&it=1 (Voiture occasion Mercedes 300 ce 24 : nos annonces dans toute la France - leboncoin) Dernière édition le 05/08/2017 à 23:00 par bidule1972, édité 2 fois |
weber-dc40 | ![]() Merci. |
alsinsin | ![]() On peut dire que c'est déjà un collector. Un exemplaire en très bonne état est difficile à trouver et la cote est déjà dans les 20000€. Je voulais en acheter une. Mon père a usé trois W124, les remplaçant à 400000kms sans jamais aucun soucis mécanique. Bon, c'était des diesels, une 250D, une 300D et sa dernière une 300D Turbo... des machines à avaler la route qui ne vieillissent pas si on en prend soin. Mais voilà, ma femme n'aime pas la ligne de ce modèle, trop carré à ses goûts. Alors on est parti sur celle qui l'a remplacée, la CLK W208 cabriolet. On a même deux, une 320 de 1999 et une 200k de 2001. De belles machines également, beaucoup plus facile à se procurer, et sur lesquelles ont retrouve les même sensations de conduite pullman bien que le côté Panzer indestructible soit moins de la partie. Un petit aparté sur les boites de vitesses Mercedes en général: autant les automatiques sont souples et agréables, autant les manuelles sont pénibles. Les manuelles ont deux défauts: un sélecteur peu enclin à la manœuvre et une course d'embrayage effroyablement longue. Cela rend leur manipulation lente. Le défaut des automatiques est leur manque de réactivité au kick down, certainement le prix à payer de leur grande douceur, mais ça reste quand même plus rapide que la version manuelle. Dernière édition le 06/08/2017 à 12:35 par alsinsin, édité 3 fois |
vroum45 | ![]() La W124 et ses dérivés est restée combien de temps en production ? |
Thierry123 | ![]() ![]() Je la préfère vraiment en coupé 👌 |
carpe.diem | ![]() De 1984 a 1997! |
Rod350Z | ![]() Jamais été fan de Benz (principalement à cause des cortèges dictatoriaux, aperçus pendant ma jeunesse africaine), mais ce modèle W124 échappe à ce mépris, ou plutôt, à ce détachement, grâce à cette belle présentation. ![]() Ce qui m'avait le plus bluffé, aussi bien sur la 500E de 1991 ou la 300CE Lotec de 1997 (essayées sur Nuremberg en 2011), était l'habitacle totalement intact, inaltéré malgré leurs vingtaine et quinzaine d'années respectives. ![]() ![]() |
Turbo1980 | ![]() J adore la ligne ![]() Mais les prix ont bien augmenté ! La boîte inverse c sur les 12s seulement ou les 24s y int eu droit aussi ? |
spilner | ![]() J crois c'est que sur les 24s |
Turbo1980 | ![]() Il me semble que c l un ou l autre mais je sais plus.. |
PS-Coaching | ![]() Sur les 24S elle est inversée c'est sûr. |
vroum45 | ![]() CD> ah ouais. J'avais jamais percuté. J'ai toujours pensé une dizaine d'années. Une autre époque. Surtout qu'elle me semble bien mieux vieillir que sa successeuse, rien qu'en terme de design, sans parler de la qualité de construction. |
duduche60 | ![]() Citation de Rod350Z : « Ce qui m'avait le plus bluffé, aussi bien sur la 500E de 1991 ou la 300CE Lotec de 1997 (essayées sur Nuremberg en 2011), était l'habitacle totalement intact, inaltéré malgré leurs vingtaine et quinzaine d'années respectives. ![]() ![]() @Rod350Z : c'est ce qui est impressionnant en effet sur les "vieilles" Mercedes ![]() |
carpe.diem | ![]() Une w210 est pareille. Sans ce soucis de rouille, elle serait immédiatement entrée dans la légende comme la w124, pour la robustesse et les qualités routières. |
duduche60 | ![]() Toi, tu veux me faire acheter une w210 |
Xtr2 | ![]() Très bel article sur cette formidable Benz cabriolet ![]() Les connaisseurs ne s'y trompent pas : comme le G, le vrai, la A124 n'a jamais été bon marché ! Même avant cette mode 'yountimer' il était très rare d'en trouver a moins de 10k€. On en voit encore qui circule dans les beaux quartiers parisiens ou sur la côte d'Azur : quelle prestance sur la route ![]() Même en intérieur tissu à carreau, en finition classic avec le petit moteur essence elle dégage du raffinement et de la classe ![]() Sinon en France on avait la r19 cab |
dudule | ![]() Super auto Très beau coupé |
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