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Marche arrière : La Chrysler PT Cruiser 2.4 turbo Cabriolet |
Autotitre | le dim 15 juil 2018 à 13:11
Truck de ouf. Par Arnaud A. pour Autotitre.com Plymouth, voilà bien une marque qui ne doit pas vous parler plus que ça, voir pas du tout. Et pourtant, sa naissance remonte à 1928, grâce à Walter Chrysler, qui en fait immédiatement une marque plus populaire et abordable que le luxueux Chrysler. La marque connaîtra un succès quasi immédiat, jusqu'à l'aube des années 70. Il faudra 20 ans à Chrysler pour faire de Plymouth une marque marginale. Le dernier coup d'éclat de la marque sera le fabuleux Prowler, mais c'est une autre histoire... Un modèle a bien failli sauver la marque. 1997, Plymouth lance ses dernières forces dans la bataille pour la survie, avec le concept Plymouth Pronto Cruiser. Contre toute attente, le concept séduit le monde entier. Il faut dire qu'il est sacrément intelligent ce concept. Il s'attaque à l'Europe et à sa frénésie du monospace, avec un gabarit contenu, un excellent volume intérieur, et des lignes qui sentent bon l'Amérique de grand papy, à une époque où la New Beetle cartonne. On a un produit capable de tailler des croupières aux monospaces compacts, aux breaks, et aux produits de niche. Seulement voilà, la plus grosse "fusion" de l'industrie automobile passe par là, et Chrysler devient DaimlerChrysler. Les promesses de non chamboulement vite oubliées, Chrysler annonce la fin de Plymouth. Le Plymouth Truck (PT) disparaissant dont au profit du Personnal Transportation (PT) Chrysler. C'est donc à la marque Chrysler que revient le droit de présenter le produit quasi fini au North American International Auto Show de Detroit en janvier 1999. La presse est emballée, l’accueil du public est enjoué, et la production commence en mars 2000 au Mexique, dans l'usine de Toluca. Le produit qui débarque dans nos concessions est quasiment un concept car, la ligne est sympathique, le coté néo rétro enchante, mais lorsqu'on se penche sur l'auto...C'est la débandade. La finition est déplorable, vraiment, la modularité de ce pseudo monospace déçoit, et que dire du line up des motorisations... De LA motorisation plutôt. Un pauvre 2.0 essence Chrysler, développant 140cv, qui équipait la très fade Néon. 188Nm pour déplacer plus d'1t4, le rêve américain est loin. L'agrément est nul. La conso est délirante. Et cela n'empêchera pas l'engin de se vendre par camions entiers. Les concessionnaires Chrysler croulent sous les commandes, le réseau exulte. En 2002, le 2.1 diesel "utilitaire" de Mercedes arrive sous le capot, et c'est le deuxième ras de marée. Maintenant que le diesel écrase le bloc essence en performances et consommation, il faut penser plus grand. Un V6? Un V8? Rien de tout ca, un bon vieux 2.0 alésé à 2.4, avec un gros turbo Mitsubishi soufflant à 1 bars. Et pour recevoir ce bloc, Chrysler lance carrément une version cabriolet de son ovni. De face, rien, ou presque ne change. De profil, on remarque bien entendu la capote, ainsi qu'un montant centrale bien épais, qui s'avère être un arceau proéminent décapoté. Les portières arrières disparaissent, et les portières avant gagnent un paquet de centimètres, ainsi que 20 bons kilos. A l'arrière, ça calme. Le premier monospace cabriolet de l'histoire ne soigne pas vraiment son 3/4 arrière, la faute à une ligne de caisse haute, et à un hayon qui laisse sa place à une petite soute pour y ranger quelques sacs. Décapoté, c'est l’Amérique. L'arceau vieillot ajoute au coté cartoonesque de l'auto, la capote dépasse un peu de son espace de logement, et l'ensemble dégage réellement une sympathie folle. A l’intérieur, c'est toujours aussi mal fini, mais l'habitacle propose 4 vraies places . Notez l'équipement hyper complet, et la capote électrique qui se déverrouille manuellement, et dont le mécanisme semble vieillir sans soucis aucun. Mais revenons à nos moutons. Le 2.4 est né atmosphérique, développant 143cv. Rien de foudroyant, jusqu'à ce que le turbo débarque. Les modifications sont nombreuses pour digérer le surplus de puissance, deux arbres d'équilibrage à rotation inversée, nouveaux bloc et culasse, pistons refroidis par huile, bielles matricées en acier et gestion électronique ad hoc. On passe à 332Nm dès 2400 tours, et 223cv à 5100 tours. Si la fiche technique promet de belles performances, à l'usage il n'en est -presque- rien. Le 0 à 100 s'abat en 8 secondes 6, le 1000 mètres en tout juste moins de 30 secondes, et la vitesse de pointe, elle, affiche un surprenant 200km/h. On ne vous a pas dit? L'auto a une aérodynamique déplorable. On s'en serait douté. La boîte à seulement 5 rapports est douce à défaut d'être précise, et solide. Si on essaie de brusquer l'engin, on se rend vite compte que rien ne suit. Les suspensions sont souples, les sièges n'offrent aucun maintien, et les roues avant abandonnent dès qu'on dépasse 2000 tours. Pire, le freinage ne tient pas plus de 2 grosses pressions sur la pédale du milieu. Mais alors, à quoi ça sert? Comme une vraie américaine, à cruiser! Assez étonnamment, la voiture n'est pas bruyante capotée, et ne vous secoue pas la moumoute une fois la capote baissée. Et là, on découvre une voiture presque enchanteresse. Le 2.4 à la sonorité quelconque tracte dès le bas du compte tours, permettant de passer la 5e dès 40km/h, et de la garder tout le temps, tant le 2.4 est un vrai élastique. Le confort de suspension est bluffant, l'auto avalant toutes les aspérités de la route. Mieux, la hauteur de caisse permet même de se déplacer décapoté sans que les passagers arrière se prennent un Cyclone dans les dents, comme dans la plupart des cabriolets 4 places. Si l'habitacle est spacieux, les rangements sont peu nombreux, et le coffre n'affiche plus que 200 litres de contenance. Alors pourquoi on achèterait ça aujourd'hui? Pour les mêmes raisons que les 1.400.000 acheteurs du PT Cruiser (!), le look! Oui oui, vous avez bien lu, 1400000 PT cruiser ont trouvé preneur, ce qui aurait clairement sauvé Plymouth, mais l'histoire (entendez Daimler) en a voulu autrement. Un cabriolet 4 places au look que n'aurait pas renié le loup de Tex Avery, un équipement ultra complet, jusqu'à la lunette arrière en verre, un moteur coupleux et solide, et une originalité folle. Une originalité qui ne se paie pas au prix fort, puisque vous pouvez repartir avec ce petit bout d'Amérique pour un prix avoisinant les 5-6000€. A vous la nationale 4 à 80km/h. Merci à Autobedrijf Boot chez qui vous trouverez ce PT cruiser pour moins de 5000€ Dernière édition le 15/07/2018 à 13:13 par Autotitre, édité 1 fois |
jpcevol | le dim 15 juil 2018 à 13:14
Bel article , comme a chaque fois |
ctncrsp | le dim 15 juil 2018 à 13:25
C'est vrai que j'en vois toujours beaucoupen circulation. Toujours pas attiré par l'engin tout de même. |
Ben_92 | le dim 15 juil 2018 à 13:35
En cab à 5 k c tentant quand même |
spilner | le dim 15 juil 2018 à 14:02
Oui ca se vendait bien à l'époque, dommage ca a jamais été remplacé... @carpe.diem > https://youtu.be/uGHajZfpBBg?t=170 (🚗 QUELLE VOITURE ACHETER POUR SEDUIRE ? - YouTube) YouTube 6:25 QUELLE VOITURE ACHETER POUR SEDUIRE ? |
car669 | le dim 15 juil 2018 à 14:07
Sympa |
caraddict | le dim 15 juil 2018 à 15:42
J'en vois plus du tout au contraire, mais sans doute parce que j'y fais plus gaffe... Ça sortait clairement du lot et ça a eu son petit succès oui |
turbo1980 | le dim 15 juil 2018 à 19:57
Rigolo j en ai vu un hier justement en cab. Mais il y a que ce moteur en cab ? Je prefere quand même mon Opel |
carpe.diem | le dim 15 juil 2018 à 20:09
Ya aussi le 2.4 de 143cv |
weber-dc40 | le dim 15 juil 2018 à 20:12
Dans le genre je préfère ça https://www.leboncoin.fr/voitures/1447951402.htm/ (Volkswagen new beetle cabrio 2.0 16v 135cv) Mais le pt vieillit finalement pas mal pour un truc que tout le monde trouvait hideux y a quelques années en cab. |
turbo1980 | le dim 15 juil 2018 à 20:16
Ok |
Rod350Z | le lun 16 juil 2018 à 08:41
Encore une fois, souvenirs, souvenirs. Son côté exotique nous en avait fait envisager l'achat, mais la presse auto française fut si dissuasive (sur la qualité de fabrication, la fiabilité potentielle et la conso) que Mme jettera finalement son dévolu, 2 ans plus tard, sur un autre cab. fabriqué au Mexique. Quant à sa diffusion, elle semble avoir été correcte en Europe, de notre point de vue Nuremberg, le 10/04/2010: Maastricht, le 7/08/2017: |
Kickback | le lun 16 juil 2018 à 12:31
Article sympathique |
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