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Autotitre | ![]() ![]() Perle du passé Par Arnaud A. pour autotitre.com 1995, Audi présente le premier break de sport, l'Audi RS2. Une furie déjà évoquée dans un précédent marche arrière. Elle sera suivie d'une RS4 tout aussi folle, développée par Quattro GmbH, l'entité sportive créée par Audi. Seulement, la concurrence s'est équipée, et les petits breaks performants arrivent doucement sur le marché. De plus, Audi souhaite investir le marché Nord Américain avec ses Rennen Sport (RS) et ce n'est pas la A4 qui fera des ventes, ce marché ne s'y intéressant pas, ou peu. Contrairement à la A6 C5, qui mène une belle carrière, grâce à ses qualités, nombreuses. Qualité de construction, équipement, fiabilité, large gamme de motorisation, tout cela semble idyllique. Et pourtant. Une version de pointe existe, la S6, mais elle est bien malmenée par la E55 AMG et surtout la M5 E39. C'est donc le cobaye parfait pour passer sur la table d'opération de Quattro GmbH. Présentée à Genève en 2002, elle ne révolutionne pas les lignes connues jusqu'ici, mais étonne par son V8 4.2 qui gagne 2 turbos, rien que ça! ![]() ![]() Extérieurement, un néophyte y verra une Audi A6 comme les autres. L’œil averti reconnaîtra les superbes jantes de 18", ou 19 en option, l'assiette encore plus basse que pour la S6, les grandes prises d'air sur le bouclier avant, ou encore la jupe arrière grillagée, rappelant la partie frontale. On notera l'apparition des sorties chromées de forme ovale, des anti brouillards dans les conduits d'aération avant, ou encore, sur la berline, la petite lèvre de coffre permettant de plaquer les fesses de l'auto au sol. Mais surtout, les flancs sont élargis façon 500E moderne. Le diable se cache dans les détails, et cette RS6 magnifie le dessin de l'A6. C'est un excellent résumé de ce qu'étaient alors les TGV allemands comme les E55 et M5, des bourgeoises sportives sans ostentation. Quelle belle époque. A l'intérieur, on touche au sublime. Les superbes Recaro sont garnis d'un cuir pleine fleur de toute beauté, et tous les matériaux de l'habitacle profitent du soin alors légendaire qu'Audi apporte à ses productions. Pavillon en Alcantara noir, ou gris sur simple demande, Aluminium mat, touches de métal anodisé, cuir perforé pour le volant, plastiques moussés à tous les étages et pour notre modèle, des touches de carbone et un passepoil couleur carrosserie. ![]() ![]() ![]() ![]() Si je suis le premier à dire que je ne passe pas mon temps à frotter ma joue au tableau de bord pour profiter des plastiques, ici, dans une voiture de 16 ans, c'est impressionnant de maîtrise, et de conservation. Les ajustements n'ont pas bougé d'un millimètre, et l'ergonomie est parfaite. Ça c'est Audi! Bien entendu sur une version à plus de 100000€, l'équipement est ultra riche. Ce qui nous intéresse le plus sa cache sous le capot. Un V8 4.2 Bi-turbo! Aucun doute permis, c'est écrit sur le cache en carbone, en rouge s'il vous plaît. ![]() La base est évidemment le 4.2 de la S6, mis au point par Quattro, et assemblé en Angleterre chez Cosworth. Et oui, à l'époque on ne prenait pas juste un moteur sur la ligne de production pour lui coller une reprog. Les 4 arbres à cames d'admission et les 40 soupapes sont toujours là, mais partagent l'espace avec deux turbos KKK, un par banc de cylindres, deux échangeurs d'air, des collecteurs d'admission à deux étages ainsi que de nouvelles pipes d'admission et d'échappement. L'ensemble est régulé par une unité Motronic ME dernière génération, qui garde un œil sur la pression d'admission, l'allumage, et la température des gazs d'échappement. L'échappement justement, à double flux avec contre pression, se voit dotés d'un plus gros diamètre, ainsi que de silencieux intermédiaires et terminaux retravaillés. Notons que cet engin, malgré la technologie engagée et ses 4 catalyseurs (!), n'est que Euro 3. Ça donne quoi sur le papier? 450 chevaux disponibles de 5700 à 6400 tours (!) et surtout 560 Nm de 1950 à 5600 tours (!!). 108 chevaux par litre, 134Nm par litre. Les chiffres sont à l'avenant; Malgré le poids de cathédrale de notre break, le 0 à 100 s'abat en un petit 5 secondes, la barre des 1000 mètres est franchie en à peine plus de 24 secondes, et la vitesse de pointe, limitée à 250, passe la mythique barre des 300 lorsque la bride saute. Les reprises sont atomiques, avec un 80 à 120 en 3 secondes, et un 80 à 180 en 10 secondes. C'est un missile. Un missile qui ne perd jamais un seul cheval sur la route, grâce à la transmission Quattro. Notre RS6 inaugure également le DRC, pour Dynamic Ride Control. Un amortissement piloté assez simple agissant à l'opposé des mouvements de caisse, chaque amortisseur pouvant agir seul pour contrôler en temps réel tangage et roulis. En appui, l'huile circule entre chaque couple d'amortisseurs en diagonale, et génère une force d'amortissement proportionnelle à l'appui sur l'amortisseur opposé. Ça ne fait pas de notre RS6 une ballerine, mais c'est surprenant, compte tenu des qualités dynamiques des A6 normales, et du poids de notre super tanker. Elle repousse au maximum les limites de l'adhérence, permettant de s'amuser, si si , au volant de ce gros break. Forcément, l’électronique veille au grain, sans doute un peu trop pour les plus joyeux d'entre nous, mais on est assez loin de l'image que l'on peut se faire d'une conduite sportive avec un break de 2 tonnes. Et la boîte, aux rapports un peu longs, n'est pas si castratrice que cela. Vieillotte aujourd'hui, elle verrouille tout de même assez vite les rapports, s'adapte à la pression du pied droit sur l'accélérateur, et permet même de prendre la main en mode manuel. Mais franchement, avec 560Nm sur quasiment 4000 tours, on se moque un peu de tout ça. Les freins impressionnent, par leur taille déjà, 365mm à l'avant, 335 à l'arrière, ainsi que par les étriers à 8 pistons à l'avant. L'Audi RS6 est capable de décélérations allant jusqu'à 1.1g. Et tout cela, les chiffres, les gros freins, le châssis optimisé... On s'en fout après avoir tapé 4 rupteurs et 3 départs arrêtés. Parce que l'Audi RS6, c'est avant tout un PUTAIN de V8 4.2 biturbo qui gronde! Le travail de l'échappement est sublime et sans artifice, la sonorité est grave, lourde, presque inattendue sur une auto de série, qui plus est une Audi de cette époque. Et ça permet de profiter de la boite en mode auto, un peu longuette, qui fait chanter l'ensemble comme un ténor à l'opéra de Milan. La RS6 aujourd'hui, c'est ça. Du bonheur, partout, tout le temps. Déjà, notre modèle Bleu Mugello est toujours sacrément attirant. Se lover dans les Recaro blancs et mettre la clé dans le Neiman procure presque un frisson. Un frisson qui intervient lorsqu'on démarre, et qui ne s'arrête que lorsque on en sort. Pour faire le plein par exemple. Capable de tout faire au quotidien, avec son vaste habitacle et son coffre de déménageuse, et accessible pour le prix d'une Clio neuve bien équipée, elle nécessite toutefois un sérieux budget à l’utilisation. Il ne faudra pas compter consommer moins de 15 litres en moyenne. Mais surtout, la maintenance n'est pas simple. Il n'est pas rare d'en trouver avec des problèmes de boîte tiptro ou de turbos, voir avec les suspensions en panne. Si aujourd'hui on trouve des spécialistes qui sont capables de s'occuper de tout ça pour une fraction du prix en concession, ça reste une fraction de beaucoup d'argent. Ainsi, la réfection d'une boîte coûtera un bon 3000€, les deux turbos pourront être reconditionnés pour quelques centaines d'€ et les suspensions ne sont aujourd'hui plus un problème à 2000€ le bout. Mais à tout ceci il faut ajouter des heures de main d'oeuvre, puisque l'accessibilité est nulle. Bref, ce break avec des performances de 911 turbo de l'époque est capable de rouler tous les jours avec la famille dedans, mais il ne faudra pas oublier que la maintenance n'est pas celle d'une A6 1.9 TDI 130. Ceci étant admis, on est en présence d'un des dinosaures de la poutre, toujours sacrément aguicheur, et vendu pour une fraction du prix neuf. Un monstre à dompter avant qu'il ne soit obligé de rester en cage, pour toujours. ![]() Merci à Jurjens automotive, chez qui vous trouverez ce sublime exemplaire ultra suivi pour une bouchée de pain. Retrouvez ici tous les "Marche arrière" Dernière édition le 25/08/2019 à 15:08 par Autotitre, édité 1 fois |
Klax | ![]() J'aime la simplicté du design de la vieille RS6 ![]() |
stinger | ![]() Ça se trouve à combien un bel’exemplaire ? |
Thierry123 | ![]() Vers 20000€ pour 100000-150000km, ou vers 15000€ pour des modèles qui ont 200000 km passés. Par contre quasiment que des versions Avant |
stinger | ![]() Je préfère de loin la version avant... ça reste « abordable » mais faut les reins solides pour les réparations et l entretien quoi |
carpe.diem | ![]() Un peu plus que pour une e55, pas bcp plus que pour une m5. |
caraddict | ![]() Chouette article encore une fois, j'aime bien cette génération à la fois sobre et suggestive ![]() |
ctncrsp | ![]() L'époque où des modèles de chez Audi me faisaient encore kiffer ![]() |
Aviator56 | ![]() J'aime beaucoup cette génération de RS6 et ses sorties d’échappements (réelles et de tailles raisonnables) Je crois que c'est le DRC qui est vraiment source de panne sur ce modèle. La voiture de renard ![]() |
sayemone | ![]() J'ai toujours eu un faible pour les breaks et j'adore cette caisse depuis que je suis ado. ![]() Je lui trouve toujours une classe folle! Merci pour l'article! ![]() |
Car669 | ![]() Merci Carpe ![]() La génération la plus à mon goût. |
turbo1980 | ![]() Splendide. Quand puissance ne rimait pas avec extravagance |
stinger | ![]() Ça c est une caisse qui me fait rêver... |
spanishtouch | ![]() Superbe récit. ![]() Une vraie bagnole comme on en fait plus. J'en rêvais à l'époque ![]() Et la S8 dans "Ronin" ![]() |
Car669 | ![]() Stinger : je sais pas si c’est fiable surtout que ça commence à dater .. |
pdi | ![]() j'en ai rêvé mais me suis arrêté à une rare S6 boite manuelle sur cette génération. Je me souvient que les catalyseurs ont lâchés à 2 jours de la fin de la garantie et heureusement vu ce qu'à couté le remplacement. Par contre, les mécano d'Audi (qui me connaissaient bien à l'époque m'ont appelé pour me faire tourner la caisse sans échappement, le baroud de dingue ![]() |
turbo1980 | ![]() ![]() |
idole | ![]() Est-ce que la philosophie des RS6 actuelles est si éloignée de celle ci..? |
turbo1980 | ![]() Bien plus mas tu vu. |
idole | ![]() Comparé à la globalité de la production auto, bof, y a une continuité indéniable |
carpe.diem | ![]() Le marché a changé à cause des clients. Aujourd'hui le client dépense de l'argent, beaucoup, et il veut que ça se sache. |
turbo1980 | ![]() |
carpe.diem | ![]() Ici aussi hein. |
F7R | ![]() https://www.dailymotion.com/video/x3od5b ![]() ![]() Dailymotion - - Dernière édition le 25/08/2019 à 21:21 par F7R, édité 1 fois |
turbo1980 | ![]() Cd ![]() |
Car669 | ![]() ![]() |
idole | ![]() Franchement, en regardant toutes les tofs de cette annonce, je ne vois qu'une évolution logique de la première mouture, rien de très "extravagant" https://www.lacentrale.fr/auto-occasion-annonce-69104678459.html (AUDI RS6 III (2) AVANT 4.0 TFSI 560 QUATTRO TIPTRONIC 2015 ESSENCE occasion - Albertville - Savoie 73) |
turbo1980 | ![]() La 3 ça va lui |
carpe.diem | ![]() C'est parce que tu t'arrêtes à l'emballage. À l'époque de cette C5, l'offre était unique, et surtout, tu payais une rs6 avec une grosse plus value derrière, un moteur '' de preparateur'' et un assemblage à la main chez cosworth. Aujourd'hui. Avec un moteur, sorti de chaîne, on te fait 35 voitures différentes. Mais heureusement tu paies moins cher. Ah, on me dit que non |
Car669 | ![]() La faute d’Akram Dernière édition le 25/08/2019 à 23:55 par Car669, édité 1 fois |
turbo1980 | ![]() ![]() |
CL50091 | ![]() Encore plus énervée la version RS6+ avec ses 480cv ![]() ![]() |
idole | ![]() Je ne parlais que de l’apparence ! Pour les moteurs servis à toutes les sauces, je comprends mais ça s’appelle rationnaliser les coûts |
pdi | ![]() et à l'époque, en plus, c'était quasi full option "de base" |
thomas02 | ![]() Cette génération de RS6 ![]() ![]() ![]() |
sar45 | ![]() Carpe tu compare l'entretien avec une E55 W210 ou 211 ?? |
carpe.diem | ![]() W210 contemporaine. Mais même une W211 est moins onéreuse à faire rouler |
sayemone | ![]() Pas une RS6 mais si le kilométrage est confirmé, une S6 sympa! https://www.leboncoin.fr/voitures/1656465993.htm/ ( - ) |
sar45 | ![]() Merci |
Car669 | ![]() Carpe : celle en photo est allemande ? Celle que j’avais essayé avait un volant 3 branches |
carpe.diem | ![]() Hollandaise |
sayemone | ![]() @Car669 ce volant là? ![]() https://www.autoscout24.fr/offres/audi-rs6-rs-6-avant-4-2-quattro-tiptronic-450-cv-essence-noir-5343c9a8-faca-4cc1-a6d1-d71fd1db0420?cldtidx=2 (Audi RS6 Occasion Essence à Valencia de € 18.900,-) |
Car669 | ![]() oui avec Carbone. |
turbo1980 | ![]() https://youtu.be/NKcPUBheyY4 (2003 Audi RS6 C5 Limousine | Fabryka Klasyków - YouTube) ![]() ![]() YouTube - - |
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